Zion n'avait jamais mis les pieds à Londres avant ses 23 ans. Lui qui a pourtant subi de nombreux déménagements n'a jamais été en Europe, c'était donc une première pour lui quand il y a débarqué. Il a d'abord considéré la capitable comme le joyaux de l'Angleterre, constamment animée et regorgeant de distractions. Il a ensuite découvert la face sorcière de la ville qui lui a énormément plu, car le Japon, bien qu'habitant des sorciers, ne contenait aucune partie de ville cachée dédiée aux sorciers (ils commandaient toutes leurs fournitures par internet, la technologie avait même touché les sorciers là bas..) Après en avoir fouillé les moindres recoins pendant plusieurs semaines, il finit sa course dans les rues un peu plus malfamées de Londres, dans les banlieues sombres du coté moldu ainsi que dans l'allée des embrumes, voir même Carnival Road.. Et maintenant qu'il a expérimenté les différentes facettes de Londres, Zion peut le dire : cette ville peut être enchanteresse comme manifestement pourrie, tout dépend de l'endroit où l'on décide de traîner. Mais l'idée lui plaît, ça lui laisse le choix. Et puis il préfère cela à l'Asie, ça lui convient mieux.

L'ambiance crasseuse de Londres si joliement mise en place par les mangemorts au cours de ces derniers mois, Zion s'en délecte : ça ne lui donne que d'autant plus d'occasions et de lieux propices à la fête, où il peut organiser ses battles de danse sans attirer l'attention. En plus les mangemorts aiment danser, détrompez-vous. Il se demande s'il arriverait à faire danser Voldy avec de la bonne funk sorcière. Bref, l'existence des wizzggles, les activités des mangemorts, rien de cela ne le dérange, au contraire. Il est venu à Londres pour se distraire, et ce sont les premiers à lui servir de si belles occasions. Depuis qu'on l'a récruté chez les mangemorts cependant, sa vision des choses à tendance à changer : plus les jours passent, et plus il se dit que Voldy et ses sbires n'ont rien de très menaçant au final, ils sont juste frustrés. Frustrés et mal aimés. Il développe une aversion grandissante pour eux, fatigué de devoir défendre des causes perdues au quotidien.

1ER JUILLET 94 + 5 ANS.
그러지 마 !!!!!!!!!!
Ça, c'est la douce et mélodieuse voix de ma mère depuis la fenêtre de notre immeuble, tandis que je me balance aux barreaux de celle 10 mètres plus bas, à la vue du jeune couple horrifié qui me regarde à travers la vitre. Je vois la femme qui dans une veine tentative ouvre sa fenêtre et se penche enfin pour tenter de me récupérer. Je lui adresse un rire enfantin, mes doigts glissent, et me voilà parti pour une chute de sept étages, accompagné par les hurlements des témoins. C'est sympa, on croirait presque voler, quoi que ça donne un peu mal au cœur, je crois que je vais vomir mon biberon. Avant que je ne heurte le sol, je m'arrête soudain, mes fesses se mettent à flotter à quelques centimètres du sol et bim, j'atterris dans une flaque d'eau. Je commence à pleurer à chaudes larmes à la vue de tous les passants -me jugez pas, j'ai que cinq ans- et je suis bientôt rejoins par ma mère qui me récupère le rouge aux joues ; difficile de savoir si c'est de honte ou de soulagement. Souries maman, une bonne chose en est ressortie : ton fils est bien un sorcier.
15 AVRIL 2000 + 11 ANS.
バッグを忘れないで !
Du Japonais cette fois, vous ne rêvez pas. Après être né en Corée et avoir déménagé à New York pendant l'idylle de ma mère et mon père, leur relation s'est vite écourtée, et me voilà au Japon. Pas n'importe où seulement, j'étais sur le point de prendre le train pour aller faire mes études à Mahoutokoro, "le collège de magie le plus prestigieux de l'Asie" (et le seul de toute façon, je ne vois pas pourquoi ils prennent la peine de le préciser dans la lettre d'admission). Après avoir passé trois ans en école publique au Japon, je peux vous dire que ce changement d'air va me faire du bien. Ce n'était pas seulement "tendu", pour reprendre les mots de ma chère génitrice, c'était tout simplement horrible. Vous avez déjà entendu parler de l'ijime ? Cette manie qu'ont les gosses au Japon de vous persécuter parce que vous êtes différent, ça peut aller de vos origines à la couleur de votre trousse. Et bien j'en étais la victime pendant des mois, et les brimades y allaient à gogo, des seaux d'eau glacés par dessus la porte des toilettes, des bêtes dans mon casier, des échardes de baguettes dans mes chaussures.. bref rien de bien sympa, tout ça parce que je parlais le coréen, l'anglais, et qu'on m'en voulait de pas savoir encore me démerder avec leurs kanjis. Ces trois années m'ont bien marqué, et j'ai beau ne pas avoir vécu l'enfance la plus dramatique du monde, je vous assure que ça m'a suffit pour me faire discret. C'est d'ailleurs ce que je fais tandis que je m'assois dans le train, désireux de ne pas attirer l'attention sur moi.
11 MARS 2008 + 19 ANS.
Valise à la main, je mets ma cape sur l'épaule et pose deux pieds dehors, prenant une grosse bouffée d'air frais. La lune éclaire faiblement la face principale du temple qui a été mon école pendant sept ans. J'enfourche mon balai et lui accorde un dernier regard ainsi qu'un bref signe de tête.
Mahou, je te regretterai pas !
Et sur ces belles paroles je m'envole. Les examens de fin d'année, très peu pour moi, j'ai déjà eu à supporter ceux de la cinquième année, et vu les résultats je ne sais même pas pourquoi je ne me suis pas barré dès ce moment là. Il m'a fallu un peu de temps pour y songer, mais je dois me rendre à l'évidence : soit je pars maintenant, soit je repique l'année prochaine. Les études étaient étrangement faciles les trois premières années, même si j'avais du perfectionner mon japonais sur le tas (allez apprendre des sorts en japonais vous m'en direz des nouvelles). Les profs portaient leurs espoirs en moi, me voyaient comme le petit étranger brillant et prometteur qui pouvait faire ses preuves parmi eux. Ils avaient tort, j'aime apprendre, mais pas bêtement. Réciter des sorts par cœur sans baguette avant de pouvoir les pratiquer, écrire des lignes et des lignes sur les composants d'une potion avant de la concocter ? Très peu pour moi. J'ai fait faux bond à tout le monde en ayant été envoyé dans la maison des Sakura, ceux qui sont censés représenter l'élite de l'école m'voyez, les têtes. Jusqu'à mes 14 ans j'ai réussi à correspondre à l'image qu'ils voulaient donner à ces élèves, ou presque. Puis après ça, ça a dégringolé. Je faisais plus aucun effort d'intégration, je passais mon temps à sécher, j'ai même redoublé la quatrième et la sixième année. Allez savoir pourquoi il m'a fallu tant de temps avoir de comprendre que j'irai pas au bout de mes études et que louper ses exams étaient finalement pas un drame, mais ça y est, c'est le moment.
30 JUIN 2010 + 21 ANS.
Disons que le matin, c'est toujours très difficile de me réveiller. C'était le cas à Mahoutokoro, et maintenant que je suis rentré chez ma mère, c'est toujours le cas. Mais j'pense pas qu'il y ait des gens du matin. Moi, je suis juste pas une personne du réveil. Et tomber sur un parfait inconnu en calbut à peine sorti de sa chambre, c'était pas la meilleure chose à expérimenter au pied levé.
Mais t'es qui toi ?
Apparemment, le nouveau mec de ma mère, qui se croit libre de vagabonder partout dans la maison sans que personne ne me prévienne de sa présence. Retour assez brutal, et ça s'est pas arrangé au fil des semaines. Ma mère se tue au travail, et lui vit sur son dos. Je pensais pourtant que c'était la honte pour les japs ce genre de chose, que le travail c'est toute leur vie. Mais glander les doigts de pied en éventail pendant que ta nouvelle copine se tue à tout faire, c'est le nouveau Japanese dream on dirait. Putain d'moldu !  
Du coup, je continue à passer ma vie en studio de danse. Je suis pas mieux que ce type au final, ma mère me paye les cours en croyant financer des cours de droit. En dehors de ça, je passe ma vie sur l'ordinateur, je joue aux jeux vidéos, je redécouvre les plaisirs moldus qui m'avaient été interdits à l'école. Et je sors en boîte aussi, maintenant que j'ai la majorité du pays. Je me crée une petite bande d'amis, que je fréquente uniquement quand je sors la nuit. Il faut voir le bon côté des choses, toutes mes heures passées sur internet me poussent à me renseigner un peu plus sur ces fameux cours de droit que je suis censé suivre cette année. Pas si chiant que ça quand on s'y plonge vraiment !
11 DECEMBRE 2012 + 23 ANS.
Mais non reviens ! Hey ! OH ! COME BACK HERE UNICORN !!
Je lui courre après, je me prends des branches dans la tronche, de la terre dans les chaussures, des racines me griffent les mollets, mais rien à faire, la licorne est parti. C'est la première fois que j'en vois une, on a pas de ça au Japon. Car oui, je n'y suis plus. J'ai pété un cable, j'ai fait mes valises une fois de plus et j'ai quitté le cocon familial. Faut dire que j'ai pas trop eu de mal, les regards insistants de ma mère se faisaient pesant ces derniers mois. Après avoir fréquenté le même studio, les mêmes bars et le même clavier miteux pendant des jours et des jours, j'avais choppé une routine qui m'a finalement intoxiqué. J'ai plié bagages et je suis parti à Londres. Faut dire qu'avec l'histoire des sorciers qui existent réellement et qui ont menti à ces moldus pendant des années, les choses sont devenues intéressantes. J'en ai profité pour m'acheter leurs bouquins d'hypocrites afin de voir ce qu'ils avaient bien pu raconter, depuis le temps qu'on m'en parlait. Au Japon aussi la rumeur s'est répandue, sauf que ça a failli créer une guerre civile bon sang. J'étais pas là pour enfoncer ma baguette dans les yeux de qui que ce soit alors je me suis fait tout petit et j'en ai profité pour me barrer. Je suis arrivé à Londres sans trop savoir où me poser, et je me suis finalement glissé dans un train pour Poudlard, curieux de voir ce que j'allais découvrir maintenant que j'avais pu comparer leur vie avec celle de la saga. Maintenant, me voilà dans leur forêt, et cette pauvre licorne est le seul truc rassurant que j'ai pu croiser en plusieurs jours. Du coup, quand j'ai faim, je m'introduis dans le château. Je sais où les elfes planquent leurs cuisines -merci JKR, tu nous as pas baratiné sur ce point-, et j'me fais passer pour le nouveau garde chasse quand je viens leur demander à manger. Je sais pas s'ils me croient vraiment ou s'ils s'en foutent, mais en attendant je suis nourri gratuitement.
28 OCTOBRE 2014 + 25 ANS.
Et voilà, ça y est j'y suis, mon heure a sonné, c'est la fin de ma vie. Ses yeux rouges me jaugent et ses fentes de serpent se dilatent, tandis qu'il semble en plein débat intérieur sur ce qu'il faudrait faire de ma triste personne. Du coup, j'attends. Je fixe mes pieds -tiens j'ai du vomis sur les pompes-, je regarde autour de moi -belle déco, je me demande qui est l'architecte- et je décide de regarder de nouveau au sol -tiens des aligators se balladent dans le manoir- trop effrayé à l'idée de croiser les narines le regard de l'homme sans nez. J'en ai peu entendu parler mais je connais sa réputation, ne serait-ce que dans les livres, même si JKR a exagéré la plupart des caractéristiques de ses personnages, pour ne pas dire toutes pour certains *tousse POTTER tousse*. Tout ça pour dire que ce Voldemort me fiche quand même la pétoche, et qu'à force de rester là sans rien dire à subir son regard, me demandant s'il attend que le lustre me tombe dessus par magie, la peur a prend le dessus et je me mets à parler. Je ne peux pas m'arrêter, je me défends du mieux que je peux en citant toutes les lois sorcières qui me viennent à l'esprit. Oui le droit a fini par me passionner et j'ai continué à me renseigner sur le sujet, je suis maintenant un as de la loi sorcière sans avoir fait aucun étude. Je passe mes soirées à traîner dans des bars sordides pour faire des battles de danser, et hier, trop bourré que j'étais, j'ai malencontreusement heurté l'un des sbires de ce gars, un mangemort comme ils disent. Il s'est énervé, le ton est monté, j'avoue que j'ai pas hésité à l'insulter à l'aide du whisky pur-feu ingurgité, et voilà que je l'avais poussé de nouveau, pire encore je lui avais mis mon verre dans la gueule. Après ça il s'était fait un malin plaisir de m'indiquer qu'il était mangemort et avait disparu. Ensuite, trou noir. Je me suis réveillé dans mon appart miteux au milieu d'un tas de bouteilles et de serpentins, une feuille à rouler collée sur la joue, et alors que je me dirigeais vers la salle de bain pour évacuer les relents de la veille, elle est apparue. Une chouette morte, une putain de chouette morte dans mes TOILETTES. J'ai hurlé, reculé de trois pas, je me suis pris le rideau de douche, et.. j'ai vomis sur mes chaussures. Et voilà où j'en suis. L'animal mort m'a brutalement rafraîchis la mémoire, je me suis rappelé les péripéties de la veille et intrigué comme je l'étais, je me suis pointé chez Voly. De plus en plus paniqué, je plaide ma cause du mieux que je peux, je lui explique que je n'étais pas moi-même ce soir là, pour preuve mes chaussures empestent la gerbe, et... contre toute attente Voldy me regarde intensément, semble en pleine réflexion. Il appelle un mangemort, chuchote un peu -allez y faites comme si j'étais pas là, j'vous en prie- et la sentence tombe : il m'engage. Non pas pour lui cirer les pombes, faire couler son bain ou repasser ses caleçons avec des têtes de serpents, non, il m'engage comme avocat des mangemorts. Je dois les défendre du mieux que je peux quand ils font une connerie pour le convaincre, lui, qu'ils n'ont rien fait de mal et ne méritent pas la fessée à coup de nimbus 2000. Non mais je rêve. Le pire dans tout ça ? Je peux pas refuser, c'est soit ça soit je débouche leurs chiottes pendant six mois. Je prends le poste sans hésiter mais au fond, je fume : ils m'ont ôté ma petite vie tranquille, je suis à leur service, mais ça ne va pas durer. Il y a de la mutinerie dans l'air les enfants.

Du coup tout est bon, je te valide ! Tu connais la marche à suivre, n'oublie pas d'aller réserver ton avatar ainsi que ton job et surtout, fais nous rire comme ça avec ce nouvel esclave