ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ans PROFESSION : doctorante & pianiste INFLUENCE : 26 ARRIVEE : 01/02/2015 HIBOUX : 1904 | Lux + et toi, t'aimes les licornes ?
Mer 8 Avr - 15:51 | Aislinn Lux Ò Cearnaigh UNE QUESTION PARFOIS ME LAISSE PERPLEXE : EST-CE MOI, OU LES AUTRES QUI SONT FOUS ? Nom - Ó Cearnaigh. Un nom typiquement irlandais qu'elle a bien entendu hérité de son père, bien qu'elle ne parle que quelques mots de gaélique. Prénom(s) - Aislinn Lux. On remerciera bien maman qui, après son accouchement, s'est plainte d'avoir le soleil en plein visage et d'être éblouie. Ce qui l'a bien inspirée puisqu'elle a décidé de nommer sa fille Lux, signifiant lumière en latin. Lux n'utilise pratiquement jamais son premier prénom, Aislinn, que son père lui a donné en mémoire de sa propre mère. Âge - 25 ans. Bon, soyons honnêtes, on lui en donne à peine 20 mais ça la fait bien rire. Naissance - 11.08.1990, Kilkenny, Irlande. C'est une ville un peu paumée au milieu des immenses plaines irlandaises, si ça vous intéresse. Condition - moldue. Et elle compte le rester, parce que la magie lui donne bien envie de vomir. Particularité - absolument aucune, ça change un peu. Lux est une jeune femme comme on en voit des tonnes, elle ne diffère pas de ses semblables et oui, malheureusement, elle fait caca. Est-ce pour cette raison qu'elle ne peut pas prétendre au titre de princesse ? Classe sociale - plutôt modeste, et encore, c'est flatteur. Elle a grandi entourée de moutons et de poneys dans un cottage perdu, alors autant dire qu'elle est riche du cœur. Et puis, ce n'est pas son petit job' merdique qui va l'aider à s'habiller en Dior, je vous le dis. Sexualité - hétérosexuelle. Au moins, c'est catégorique. Statut - actuellement célibataire, mais c'est tout neuf. Il faut dire qu'elle a assez mal vécu la mutation de son ancien petit-ami en wizzggle, raison pour laquelle elle a pris ses jambes à son cou. Supporter des pets au lit passe encore, mais vivre avec un pseudo-magicien décérébré ? Jamais. Emploi, études - étudiante en robotique. Lux étudie à l'Imperial College de Londres par passion et malgré sa bourse, elle galère un peu à boucler le mois. Elle met donc à profit ses compétences de pianiste quelques soirs dans la semaine afin d'animer les bars londoniens, sans toutefois gagner beaucoup d'argent. | Dirty little secrets commence toujours par manger le côté amer et dur de l'endive + a longtemps fait passer son bonnet de père noël pour un Choixpeau magique + adorait crier "au feu !" lorsqu'elle était petite en effrayant les moutons pour qu'ils quittent la grange (c'était bien plus convainquant) + adore les vaches, qui sont d'ailleurs ses animaux préférés (allez savoir, elle qui a pourtant grandi parmi les moutons...) + est une joueuse très aguerrie de League of Legends et fait d'ailleurs partie d'une équipe irlandaise nommée "In Utero" (girl power) + fait extrêmement bien la petite moue mignonne et en profite pour faire fléchir ses adversaires (et n'importe qui quand elle veut avoir quelque chose) + est très entêtée et rancunière et change rarement d'opinion sur quelqu'un ou quelque chose + a peur de devenir une vieille grabataire et envisage de se suicider vers 65 ans pour ne pas devenir insupportable + a déjà tenté de passer sur la voie 9 3/4 et s'est brisé une dent en se mangeant le mur + collectionne les poneys (peluches, figurines, mugs, bref, les poneys quoi + est très douée au piano mais refuse d'avouer qu'elle a appris en jouant la musique de Oui-Oui + mange impérativement ses céréales dans du lait sauf le muesli (après ça fait un truc tout mou et collant, mauvaise idée) + n'est pas très prude sans être dévergondée pour autant, mais sait se faire plaisir et n'a pas honte d'admettre qu'elle a déjà eu pas mal d'expériences avec les hommes + a depuis peu rejoint le mouvement de rébellion contre les sorciers mené par Dudley Dursley + adore se bagarrer, surtout au lit + compte ses petits pois en les mangeant + rêve de créer un robot-licorne qui serait aussi fort qu'un cheval mais bien moins idiot + change de trottoir quand elle croise un sorcier et lui fait souvent un doigt d'honneur bien gracieux + est une bille en histoire et peine à retenir les dates, quelles qu'elles soient + possède un chat tout doux et tout gros + s'endort en imaginant qu'elle fait la blague du "je t'ai volé ton nez" à Voldemort.
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London & me, the story Franchement, Lux était à des années lumières de vouloir un jour mettre le pied à Londres. Née en Irlande, elle a passé 20 ans de sa vie à vivre comme une paysanne et elle en était très satisfaite. Mais c'était sans compter sur son ambition dévorante et sur le souhait de sa famille de la voir réussir (disons que ça relèverait un peu le niveau familial, n'est-ce pas). Après avoir fait de brillantes études à Dublin, miss lumière a tenté sa chance en se présentant à l'Imperial College de Londres. Le programme de robotique qui y est dispensé la faisait baver et pour ça, elle était prête à mettre de côté son dégoût pour les anglais et leur thé à l'eau. Finalement -et sans grande surprise-, elle a reçu une lettre d’acceptation. Bon, c'était quand même pas aussi cool qu'une lettre d'Hogwarts mais elle gardait quand même espoir. Après tout, ce n'était qu'un bouquin, hein ? Ah, la naïveté. Bref, elle est arrivée à Londres il y a environ cinq ans uniquement pour ses études et sa future carrière professionnelle. Avec son accent typiquement irlandais, elle n'est pas passée inaperçu dans les ruelles anglaises, mais qu'importe. Elle n'est pas non plus du genre à raser les murs et elle est assez réputée pour son caractère rondelet. Elle trouve la ville assez jolie, tout aussi humide et pluvieuse que son Irlande natale (au moins, ça ne la change pas des masses), peuplée d'hommes séduisants et intelligents... Mais elle ne compte toutefois pas y rester, encore moins maintenant qu'elle sait que la vielle est le fief de ces saloperies de magiciens décérébrés et pervers. The deatheaters, the wizzggles... What ? Harry Potter, c'était sa vie. Sa jeunesse. Elle a grandi avec lui, elle s'est retrouvée en lui durant ces longues soirées hivernales où la pluie battante l'empêchait de mettre le nez dehors. Elle a dévoré les bouquins, elle a pleuré à la mort d'Hedwige, elle est même allée jusqu'à se tricoter une écharpe aux couleurs de Ravenclaw (c'est sûr, elle y serait allée, vu ses bonnes notes et son goût pour les études). Autant dire que pour elle, c'était tout un mythe. Elle a longtemps rêvé de magie, de licornes et de phénix. Elle se disait même qu'avec un peu de chance, elle allait un matin se réveiller dans la peau d'une jeune sorcière sur le chemin d'Hogwarts. Bon, sa lettre aurait juste eu quelques années de retard, mais rien de grave. Finalement, Lux était en tout point semblable à des milliers d'adolescents hystériques à la seule pensée d'Harry Potter. Mais ça, c'était avant. Lorsque l'existence des sorciers a brutalement été révélée, sa première réaction fut de se dire "bah je le savais, bande d'abrutis". Elle avait toujours rêvé de ça, alors était-elle simplement trop ancrée dans ses rêves ou avait-elle réellement perçu une présence magique au fil de sa vie ? Elle n'en savait rien. Toujours est-il que cette annonce a rapidement laissé place à une euphorie dangereuse, à une hystérie grandissante et à un désir soudain de s'immerger dans cette vie magique qu'elle voulait tant connaître. Et plus elle en apprenait sur eux, ses idoles, ses maîtres spirituels, plus elle les détestait. Comment pouvaient-ils ruiner tout son monde de la sorte ? Elle qui avait toujours pensé qu'ils étaient des gens de bien, des magiciens voués à aider leur prochain, des êtres gracieux et aimants ? Finalement, elle n'a connu que déchéance, dépravation et humiliation à les côtoyer. En quelques mois, elle a pris les sorciers en grippe et s'est mis à souhaiter très fort qu'ils disparaissent, que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Bon sang, et dire qu'Harry Potter, dont elle était amoureuse à seize ans, n'est rien d'autre qu'un type perdu dans sa vie et un loser ! Elle sait que tout ceci est à imputer aux mangemorts et à Voldemort (tiens tiens, il est vivant celui-là), mais elle ne peut pas pardonner. Les sorciers pourraient se rebiffer, mais ils ne lèvent pas même le petit doigt. Ils se complaisent dans cette vie malsaine et facile, et pire encore, ils se jouent des pauvres moldus comme elle qui les adulaient. A la simple pensée qu'elle a pu un jour être la victime d'une arnaque magique sans même le savoir, elle a la nausée. Non, c'est sûr et certain, elle les hait. Et elle leur fera payer très cher la perte de son innocence et du pouvoir de son imaginaire. Et en plus, Harry Potter est moche. « Vous voulez savoir comment ma fille est née ? Non, attendez. Vous ne savez pas comment naît un bébé ? Il sort par... Ah, d'accord. J'ai compris votre question. Mais il faut que je réfléchisse, ça fait quand même un petit paquet d'années tout ça, hein... A l'époque, ma femme -Brianna, qu'elle s'appelle- a bien cru qu'elle allait y rester. "J'en peux plus, je pèse une tonne, ta fille va m'éventrer" succédait souvent à "bordel, tu crois que tes brebis galèrent autant et qu'elles ont envie de crever ?". Vous comprenez, avant Lux, elle n'avait jamais réussi à mener d'enfant à terme. Le docteur a bien dit qu'elle avait une santé fragile, m'enfin, pour ce qu'il en sait vraiment, lui... Elle est pas fragile du tout. Elle se lève tous les matins avant moi pour aller nourrir les bêtes et préparer le petit déjeuner, et jamais je ne l'ai entendue se plaindre une seule fois. Oui, oui, je m'égare, excusez-moi. Donc, elle a fini par mettre bas un jour d'Août où on crevait de chaud. J'ai perdu une brebis la veille de ce jour-là, c'est pour dire. On avait fait appel à une dame du coin qui avait eu au moins huit enfants, alors elle s'y connaissait pas mal. Je crois bien que ça a duré pas loin de douze heures tout ce cirque, ma pauvre Brianna n'arrêtait pas d'hurler comme un cochon qu'on égorge. Et moi, quoi, j'avais du travail avec les bêtes, je ne pouvais pas rester tout le temps à côté d'elle. J'ai raté la naissance de Lux à quelques minutes près, je suis arrivé en courant comme un bœuf dans la chambre et c'est comme ça que je les ai vues, les deux. Ma femme débraillée, à moitié en train de pleurer, les joues toutes rouges et les seins à l'air. Elle tenait dans ses bras un machin assez immobile, avec pas des masses de cheveux. Je croyais qu'ils n'allaient jamais pousser moi. Mais en fait si. Je lui ai demandé comment elle voulait l'appeler, après tout c'est elle qui a fait sortir un humain de son ventre. Je sais pas trop si vous réalisez. Ah, si ? Bon, d'accord. Et donc là, elle m'a regardé avec ses petits yeux tout gris plissés, aveuglée par la lumière qui entrait dans la chambre par la fenêtre toute ouverte. "Cette saleté de lumière me brûle les yeux, ah... Mais ta fille aussi est éblouissante. Tiens, ça lui irait bien ça. Une petite lumière." Et c'est comme ça que Lux est devenue Lux. » DOUGAL Ò CEARNAIGH, le petit papa. « Je ne dis pas ça parce que Lux est ma fille, mais il faut bien que vous compreniez. Ma fille est parfaite. Avec son père, on n'a certes pas pu lui offrir une vie de château -on n'a pas assez d'argent pour ça, hein. Alors elle a grandi au milieu des moutons et elle a fait la fierté de notre clan avec sa petite tête blonde et ses questions à répétition. On l'a quand même envoyée à l'école, et puis elle était brillante. Elle disait souvent qu'elle s'ennuyait, elle a appris à lire très vite, bien avant la plupart de ses copains de classe. Mais vous savez, elle a reçu bien plus d'éducation en quelques années de vie que son père et moi en plusieurs décennies... Alors bon, on ne comprenait pas toujours tout ce qu'elle faisait à l'école mais on essayait de l'aider. Finalement, c'est elle qui m'a appris à faire des divisions euclidiennes, vous vous rendez compte ? Comme elle est intelligente et généreuse ? Elle a toujours été une petite fille pleine de vie, un peu casse-cou quand même mais très obéissante et dévouée. Elle réclamait toujours un p'tit frère, mais je lui ai expliqué que ce n'était pas possible. Après avoir accouché, j'ai hérité d'une déchirure de l'utérus et on a du m'opérer pour le retirer. Par récupérable, le truc. Enfin c'est comme ça, c'est la vie. Je voyais bien qu'elle aurait aimé avoir une plus grande famille et qu'elle avait du mal à trouver de quoi s'occuper. Alors tous les samedis, on partait en expédition à Dublin et je lui achetai des livres pour qu'elle fasse quelque chose la semaine. Ça revenait vite cher mais son père travaillait beaucoup et les moutons étaient en bonne forme, alors on gagnait juste assez pour lui offrir ça. Jusqu'au jour où elle est tombée sur un gars qui jouait du piano dans un bar. On a du rentrer pour l'écouter tellement elle était fascinée, la petite. Et puis le gars l'a vu, il lui a proposé de jouer. Elle était tellement mignonne, comment résister ? Alors elle a joué, enfin elle a appuyé partout plutôt. Ça lui a plu. Elle m'a regardée, elle n'a rien dit mais je voyais bien dans ses yeux qu'elle avait envie de faire comme le gars, de jouer du piano. Elle avait cinq ans à l'époque. Elle était intelligente. Je sais, je me répète. Elle savait bien qu'on n'avait pas assez de sous. "Je travaillerai avec toi avec les moutons et je ne lirai plus et j'irai accompagner papa vendre du lait et je revendrai mes vieux jouets et..." Et puis bah, le type, là, il l'a regardée et il a souri. A partir de ce jour-là, il lui a enseigné le piano. Gratuitement. Tous les vendredis, son père allait la déposer à Dublin et elle rentrait le lendemain avec un bus. J'ignore encore aujourd'hui pourquoi ce monsieur a fait ça pour ma petite Lux. Je crois qu'elle non plus ne le sait pas. Mais il a changé sa vie. » BRIANNA Ò CEARNAIGH, la gentille maman. « Lux est une demoiselle charmante. Je l'ai connue enfant et je l'ai vue se métamorphoser sous mes yeux. Je n'ai jamais eu d'enfant et pour moi, elle était un peu comme ma fille. Je ne la voyais au début que le week-end pour ses leçons de piano mais en grandissant, elle s'est mise à passer davantage de temps avec moi à Dublin. Pour un vieux bougre comme moi, la présence d'une si jolie pousse était un pur bonheur. Et puis elle porte bien son nom, la petite. Partout où elle passe, elle met de la joie et de la lumière. Je crois que la première fois que mes yeux se sont posés sur elle et sur sa mère, j'ai su que je devais la prendre sous mon aile. Elle débordait de potentiel, ça crevait les yeux. Et malheureusement, ce n'allait pas être en restant enfermée chez elle qu'elle pourrait s'épanouir, ses pauvres parents ne pouvant pas lui offrir une éducation assez poussée pour satisfaire sa curiosité dévorante. Bref, je savais qu'elle aimait lire et j'aimais ça moi aussi. Elle avait sept ans lorsque je lui ai offert ce fameux bouquin, Harry Potter. Elle savait lire depuis belle lurette et elle l'a fini avant moi. Je me suis ensuite débrouillé pour lui offrir les tomes suivants et cela déclenchait toujours chez elle une hystérie fanatique. Elle a grandi en même temps que ce petit Harry Potter et s'est identifiée à lui. Je la voyais souvent après ses leçons de piano, seule dans un coin, à dessiner des bestioles imaginaires ou à s'inventer des devoirs magiques. "Tu vois, bientôt, je vais recevoir moi aussi ma lettre pour aller à l'école des sorciers. Et comme j'ai de bonnes notes à l'école, j'irai sûrement dans la maison des intelligents." Elle a attendu sa lettre pendant près de quinze ans. Evidemment, elle ne l'a jamais reçue. Les sorciers, la magie, tout ça n'existait pas à l'époque. Surtout pour une petite fille comme elle, une petite moldue dénuée de la moindre once de magie... Mais croyez-le ou non, son sourire à elle, il est magique. Il fera fondre comme neige au soleil vos peines et vos mauvaises intentions. » CALLUM FRASER, le professeur de piano. « Avec Lux, on avait un jeu super. Quand on rentrait de l'école, on allait souvent chez elle s'installer dans la grange. Ses parents sont cools, ils ne disaient rien et puis souvent ils étaient trop occupés avec les moutons pour faire attention à nous. On avait fabriqué des baguettes magiques avec du bois qu'on avait récupéré dans le tas destiné à la cheminée. Bon, elles étaient un peu moches mais à nos yeux, elles étaient magiques. Vous voyez le genre, non ? Alors on était là, on faisait semblant d'être des sorcières et on faisait des duels. Dans nos histoires, elle était la chérie de Harry Potter et moi j'étais celle de Draco Malfoy, alors on se battait parce que nos copains ne s'aimaient pas. On a lu tous les livres ensemble et toutes nos discussions tournaient autour de ça. Elle était convaincue que tout ça existait, qu'au fond peut-être qu'elle-même était une sorcière ou une cracmolle et qu'on le lui cachait. Moi, je n'ai jamais été aussi à fond dedans, mais son enthousiasme était tellement contagieux... On avait seize ans lorsque j'ai finalement décidé de prendre du recul et de grandir un peu. Elle m'en a probablement voulu, mais vous voyez, c'était plus de mon âge. Mais jamais je ne pourrai oublier ces heures innombrables passées à jouer aux apprenties-sorcières, à planter des pommes de terre en les imaginant mandragore et à faire des courses de poney comme si nous chevauchions des sombrals. Harry Potter nous a fait grandir. Mais surtout, il a transformé Lux ; plus elle lisait, plus elle devenait avide d'en savoir plus. Je crois même qu'elle s'est intéressée à l'ésotérisme et tout, hein. Quoi qu'il en soit, elle débordait de joie de vivre et ses parents l'ont bien vu ; elle rapportait des notes toujours meilleures et faisait la fierté du clan, même si moi je n'en faisais pas partie. Je crois que je me suis toujours dit qu'elle avait le cœur et le cerveau pour aller loin dans la vie, mais coincée dans son trou de boue comme elle l'était... Je n'aurai pas imaginé une seconde qu'elle puisse quitter l'Irlande, ce cher pays qui la rapprochait finalement de son seul amour, Harry Potter. » LEO MCKENZIE, une amie d'enfance. « Au début, j'ai eu du mal à y croire. "Je pars. J'ai décroché une place à l'université. C'est à Londres." Elle avait dit tout cela très vite, comme si elle craignait de ne plus pouvoir continuer si elle prenait le temps de réfléchir à ses mots. Elle m'a regardé, je l'ai regardée, bref, on s'est regardé. Elle a souri, alors j'ai souri, mais je n'en avais pas envie. "Comment ça, à Londres ? Tu ne pouvais pas rester ici ? Dublin... Dublin, c'est du bon. Y'a Trinity. Pourquoi Londres ? T'as envie de boire du thé dégueulasse ou quoi ?" J'étais en colère parce que j'avais aucune envie de la laisser filer, cette sale petite fouine. Mais je savais qu'il était déjà trop tard. Lux avait bien trop de potentiel pour finir sa vie dans ce trou à rat qu'était la maison perdue de ses parents. Et visiblement, moi, je n'étais pas assez bien pour la retenir. Elle a soupiré à ce moment-là, et puis elle a haussé les épaules. "Tu comprends pas. Y'a rien pour moi à Trinity. Londres peut me donner ce que je veux, tu l'sais bien. Là-bas, je pourrai étudier avec les plus grands et faire quelque chose de bien. J'aime les moutons, mais pas assez pour me rouler dans leur merde jusqu'à ce qu'elle m'étouffe." Elle m'avait fait rire, un rire jaune et blessé. Moi aussi, j'étais un mouton ? A cette époque, elle avait vingt ans. Elle était belle, elle était sauvage, et elle ne savait jamais fermer sa gueule quand la situation devenait gênante. Le pire, c'est sans doute qu'elle m'avait balancé ça tout en remettant sa culotte, comme si on discutait de ce qu'on allait faire à manger. En réalité, je crois que je l'ai perdue le jour où je l'ai trouvée. Elle n'a jamais été à moi ; on n'adopte pas un cœur libre et un esprit aussi enragé que le sien. Ou bien on s'appelle Harry Potter. Elle m'avait fait rire avec ça, avec sa passion débordante pour un mec sorti tout droit de l'imagination d'une fille sans le sou. Et j'avais fini par partager sa passion, par l'accompagner au cinéma pour voir tous les films, par lui relire ses passages préférés avant qu'elle ne s'endorme. Notre relation a duré quatre années, même si je sais qu'elle n'a pas toujours été fidèle. Moi non plus. Nous étions jeunes et nous étions libres ; qui étions-nous pour nous attacher l'un à l'autre et exiger parfaite servitude ? Je crois que j'étais amoureux d'elle. Elle aussi, sans doute. Surtout quand elle s'avançait vers moi, nue, son petit pendentif en forme de chouette se balançant entre ses seins fermes et pâles. Et puis elle est partie, elle s'est envolée. Quand le soleil se couche sur un pays, il se lève sur un autre. C'est ce qu'elle a fait : elle a cessé d'éclairer ma vie pour illuminer celle d'un autre. » EYTHAN Ò HARA, le premier "vrai" petit ami. « Lux a débarqué dans ma vie comme un bombe. Je me demande comment j'ai fait pour ne pas la remarquer avant ! Elle étudiait à l'Imperial College depuis un peu plus de trois ans lorsque je l'ai croisée à une soirée organisée par l'université. Elle y est venue avec un petit chat robot, le truc qui ne sert à rien mais qui a fait miauler de plaisir toutes les chattes de l'assemblée. Ouais, elle l'a fait elle-même. Ouais, elle l'a toujours. Elle l'a amélioré depuis, maintenant il répond lorsqu'on l'appelle. Hein ? Il s'appelle... Harry. Bref, ce n'est pas ce dont je voulais parler. J'avais beaucoup entendu parler d'elle, il faut dire qu'elle est douée pour se faire des amis et que c'est le genre de nana cool qu'on apprécie. Elle rit, elle rote, elle joue au beer-pong et elle ne se prend pas la tête à se limer les ongles dès qu'elle touche quelque chose. J'ai tout de suite adoré son côté tout-feu tout-flamme, la lueur rebelle au fond de ses yeux gris presque froids et la façon dont elle roulait du cul pour attirer mon regard. Ou le regard de n'importe qui. Elle ne s'est jamais cachée et n'a jamais eu honte d'aimer les hommes et d'aimer la vie. Et puis bon, elle était trop jeune pour se soucier de quoi que ce soit. Finalement, la vie nous a réunis et je crois pouvoir dire que j'ai passé une merveilleuse année à ses côtés. Un peu plus qu'une année d'ailleurs, mais passons. J'ai cessé de compter le jour où elle m'a largué. Au début, je croyais que c'était parce que je n'étais pas devenu Harry Potter à ses yeux, même avec ma magie nouvellement acquise. Et puis j'ai compris. C'est justement parce que je suis devenu comme Harry Potter, son amour damné, qu'elle s'est enfuie. » ALEX APPLEWOOD, l'ex le plus récent. « "Je le savais. Je te l'avais dit. Je sais que je te l'avais dit, merde !" Elle jubilait au téléphone, elle hurlait, elle pleurait. Et moi je riais, parce que je la reconnaissais bien là. Fidèle à elle-même, toujours dans l'excès et toujours prête à sortir le champagne. Sauf que cette fois-ci, il y avait de quoi ; le monde venait de s'écrouler, ou plutôt de se colorer pour Lux. Voilà, c'est cool, les sorciers existent pour de vrai. Nous sommes de pauvres moldus inintéressants mais au moins, on sait qu'on n'est pas complètement fou et que ce qu'on a imaginé est à côté de nous. Bon, perso', ça me fait un peu flipper. Mais Lux, ça l'a limite fait jouir. "Harry Potter existe. T'as entendu ? IL EXISTE !" "J'ai entendu, crie pas comme ça pauvre folle, tu fais peur à Roger !" Roger, mon poisson chinois, acheté il y a deux semaines. Déjà quasi-mourant. Bref, je vous raconterai sa vie un autre jour puisque tout ce qui vous intéresse aujourd'hui, c'est Lux. On est colocataire depuis deux ans mais je ne me lasse pas de sa folie ambiante et de son don pour la cuisine. Et puis quand elle joue du piano c'est encore mieux. D'ailleurs, je crois que je suis la première à qui elle a parlé d'Alex. Il faut dire aussi qu'on s'est installé ensemble à peu près au moment où elle a commencé à le fréquenter. Ouais, ouais, elle avait en gros 23 ans. Quand elle a appris que la magie et tous les trucs dingues qui vont avec existaient pour de vrai, elle a passé la nuit à courir partout dans Londres à la recherche de sorciers. Elle voulait les voir, les toucher, leur parler, Dieu sait si elle ne voulait pas non plus se faire violer par eux. Même si je ne partage pas sa passion pour tout ça, je crois que je la comprends ; son rêve de petite fille prenait enfin vie et elle nageait dedans, elle se noyait dedans. Elle y a tant nagé qu'elle a maintenant peur de l'eau. » CASSIOPEA, la colocataire. « J'ai retrouvé Lux seule, dans le noir. Lorsque j'ai voulu allumer la lumière, elle s'est mise à grogner comme un chien enragé. Alors j'ai vite éteint, je me suis dit qu'elle avait la gueule de bois. Mais pas du tout. Elle venait de lire l'espèce de lettre bizarre qui a été publiée partout et qui révèle l'existence des sorciers. Visiblement, elle ne s'était encore jamais penchée dessus. Elle venait de lire la vérité sur Harry Potter et elle n'avait pas pu la croire, alors elle était allée au-devant des sorciers pour savoir. Pour être fixée quoi. Et lorsqu'elle a réalisé que tout ce qu'elle croyait avoir su de lui ou des sorciers en général n'était que du flan, quelque chose s'est brisé en elle. Elle a littéralement implosé. Elle n'a pas quitté sa chambre durant des jours, elle a manqué plusieurs examens importants (Lux, manquer un examen ? Ça n'arrive jamais !) et elle a surtout cessé de parler d'Harry Potter. Ça faisait quelques mois déjà, deux tout au plus, qu'elle était en contact avec les sorciers. J'avais bien vu qu'à chaque rencontre elle était un peu plus dépitée mais je pense qu'elle se voilait sévèrement la face. Elle refusait d'admettre que les sorciers du monde actuel ne sont ni des héros, ni des hommes bons, ni des idoles. Et il a fallu qu'elle les voit faire, qu'elle les voit s'en prendre à des moldus dévorés d'admiration et d’innocence, pour comprendre qu'ils n'étaient ni gentils, ni sincères. Ils se complaisent dans la facilité et la perversité, se délectent de l'ambiance étouffante et malsaine de Londres et s'amusent à enrôler les moldus (vous, moi) dans leur danse macabre. Tous ses jeux d'enfants, ses rêves d'Hogwarts et de danse avec Harry Potter au bal venaient de s'évaporer. Un peu comme quand j'ai été plaquée, mais en pire j'imagine. En moins d'une semaine, elle est passée de l'amour aveugle et psychotique à une haine viscérale à peine masquée. Oh, elle n'a pas changé, c'est toujours la même fille avec qui on aime passer du temps et qui ramène d'excellentes notes. Mais quelque chose a changé. Le simple fait de ne plus voir tous ses livres en édition collector de la saga de J. K. Rowling alignés sur son bureau en dit long. Je crois même qu'elle les a fait brûler lors de la soirée étudiante d'il y a deux jours. » DELILAH PEYR, une amie d'université. « Je l'ai quitté. A la seconde même où il m'a annoncé qu'il était devenu comme eux, j'ai compris que je devais le quitter. Parce qu'il allait sûrement finir pareil, hein ? Un sale pervers qui se pense supérieur à tout le monde, un pseudo-sorcier imbu de lui-même et convaincu de pouvoir changer le monde. Je sais bien qu'il ne méritait pas tant de haine et tant de violence, mais il est comme eux. Il représente aujourd'hui tout ce que je déteste, tout ce qu'il y a de pire à mes yeux. Non, il ne sera jamais mon Harry Potter, mon gentil sorcier qui vient à bout du mal. Bon sang, vous ne voyez rien ? Le mal est partout, il est là, il s'insinue dans votre vie, dans votre lit. Il vous bouffe. Voldemort, super, encore un débile qui n'avait pas d'idée pour son prénom et qui l'a choisi en jouant au Scrabble. C'est sûr. Un mec qui pense pouvoir tenir tout le monde en respect sous prétexte qu'il possède la plupart des établissements huppés de la ville. Mais je l'emmerde, Voldemort. Je vous emmerde tous, et j'emmerde surtout les sorciers, ces menteurs, voleurs, violeurs mentaux. Ils ont réduit à néant tout ce pour quoi je vivais, tous mes rêves, tous mes espoirs en un monde meilleur quelque part. A la télé, dans les livres. Savoir qu'ils ont toujours été là... Ca m'a enchantée, et puis ça m'a révulsée. Je ne me laisserai pas faire, je ne serai pas leur pion. Je leur montrerai ce qu'est d'être un moldu, je leur prouverai combien nous sommes meilleurs qu'eux. Ce n'est pas parce que je ne sais pas manier une baguette que je suis dénuée de magie. Moi aussi, je sais faire disparaître un nez. » AISLINN LUX Ò CEARNAIGH, la rebelle. salut, moi c'est milka. ! Coucou les copains Je suis une petite vache violette, j'ai 23 ans et comme pas mal d'entre vous, je suis une totale mordue d'Harry Potter. J'espère sincèrement que le forum vous plaira et que vous vous y amuserez comme des petites loutres excitées . Niveau présence, je suis là tous les jours, presque toutes les heures, sauf exception (et je signale mes absences, héhé). Je suis un peu moins là le week end -bah ouais, chéri oblige- mais vous ne vous passerez pas de moi, never. Tous les gifs utilisés sur ma fiche proviennent de Fuck Yeah Freya Mavor. |
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