J'ai toujours connu Londres. Même si ce n'est pas la plus belle ville du monde, c'est sans aucun doute celle que je connais le mieux et dans laquelle je peux me repérer les yeux fermés. J'aime cette ville et lorsque j'ai besoin de me changer les idées, je sais immédiatement où aller. Les coins calmes et verdoyants ne manquent pas !

Je suis heureuse que les moldus connaissent enfin notre monde. Moi qui aie tant errer parmi eux, avec une envie folle de leur raconter tout ce que je sais, mais ne le pouvant pas. Cette JKR est une déesse même si cela entraine quelques soucis. J'ai du mal à comprendre comment les moldus peuvent "voler" les pouvoirs. Et j'ai peur qu'une guerre éclate. Je suis pour la paix et si je dois un jour choisir, je sais que je refuserais de faire du mal aux moldus. Après tout, ils sont humains, comme nous. Quant aux mangemorts ... Je les évite au mieux. Pour moi, c'est justement le début des problèmes et au fond, je suis terrifiée à l'idée de devoir élever ma fille dans un monde en guerre.

C'est à Sainte-Mangouste que j'offris mes premiers cris. Devant mon père tout ébahi et heureux d'avoir une fille, et devant ma mère fatiguée mais comblée, j'ouvrais mes yeux noisettes, devenant le deuxième enfant de la famille Waldorf. Mon père, qui n'est pourtant pas un grand sentimental, versa sa petite larme. Il rêvait d'avoir une petite fille, pour qui il serait le centre du monde. Quant à mon grand frère, il n'était pas des plus ravis. D'ailleurs, il m'appelait la pisseuse (quand j'y repense aujourd'hui, il m'appelle d'ailleurs toujours ainsi). Bref, après toutes ces émotions, mes parents me ramenèrent à la maison et je n'ai pas grand chose à raconter avant mes deux ans ... Enfin si, mon frère me piquait ma tétine, prenait mon biberon et me pinçait dès que ma mère avait le dos tourné mais que voulez-vous, la jalousie disait mon père ... A l'âge de deux ans, j'étais déjà une enfant futée. Ma grande passion ? Les livres ! D'ailleurs, peu m'importait que je ne sache pas encore lire, j'aimais tourner les pages des grands livres de médecin de ma mère, et des livres de droit de mon père. Je découvris les albums pour enfants et les couleurs et les écritures m'émerveillèrent. Les librairies moldues me fascinaient tellement que ma mère me retrouva un jour dans l'une d'elle, après m'avoir cherchée pendant quatre heures ! Je ne vous dis pas la panique, ni la colère de mon père qui hurla sur ma mère pour son "incompétence". Il essaya de m'éloigner des livres mais bon, il comprit rapidement que ce n'était pas la solution.
Je grandis donc dans la sagesse ... Comment ça vous ne me croyez pas ? Est-ce ma faute si j'ai une passion pour la découverte ? Oui, en grandissant, j'aimais me rendre chez les moldus et découvrir des objets que nous ne connaissons pas : bicyclette, aspirateur, ordinateur ... Je ne pouvais pas m'empêcher de toucher à tout. Mon père, que j'aimais beaucoup puisque comme toutes les filles de cette âge-là, il était l'homme de ma vie, devait constamment garder un oeil sur moi.
Tout cela s'arrêta le jour où je découvris mes pouvoirs. Mon frère doit s'en souvenir, tiens, demandez-lui vous ! Monsieur s'amusait à me taquiner avec sa baguette ... Me protégeant comme si j'allais me prendre un coup, mon très cher frère vit ses pieds décoller du sol, sa baguette tomber à terre et ... Impossible de le faire redescendre. Pendant deux heures, mon père tenta de me rassurer et de m'expliquer. Lorsque je parvins à faire redescendre ce grand nigaud, il se fracassa le dos en premier et se démit la clavicule.
Dès lors, je cessais mes allers-retours chez les moldus, préférant me renseigner sur la magie. Je dévorais les livres parlant de Poudlard, et une matière, ou plutôt deux, avaient retenu mon attention: les potions et l'étude des runes.
Je fis donc mon entrée à l'âge de dix ans, comme tous les sorciers. Dans le poudlard express, je rencontrais un jeune homme du nom de Jan. Etrangement, le courant passa immédiatement, et nous restâmes ensemble durant tout le trajet. Lui voulait absolument aller à Serpentard. De mon côté, j'étais hésitante. Papa voulait que j'aille à Serpentard, mais je me reconnaissais bien plus en Serdaigle. Le choixpeau nous mis chacun selon nos désirs, mais cela ne changea rien. Nous étions toujours amis proches, et je pense qu'au fond, je permettais à Jan de remballer un peu son égo.
J'excellais dans la plupart des matières sauf en duel où j'étais plutôt moyenne, ainsi qu'en botanique. J'avais pris pas mal d'options et je me plaisais à étudier encore et toujours plus, ce qui épatait mon ami. C'est en quatrième année que nous échangeâmes notre premier baiser, sur le bord du lac de Poudlard. Mon père était fier, le garçon était un sang-pur ! Mais il restait assez protecteur avec moi. Notre relation se prolongea jusqu'à la fin de la sixième année. Nous ne nous voyions jamais pendant les grandes vacances car ce dernier retournait aux Pays-Bas. C'est durant cet été que j'appris que j'étais enceinte de trois mois. Affolé, mon père voulut me faire avorter mais je refusais. Furieux, il m'envoya en France, chez une tante à lui, qui prit soin de moi. J'étudiais en parallèle à Beaubâtons.
C'est le 25 décembre que j'eus mes contractions. Ma tante m'emmena de suite à l'hôpital sorcier, expliquant bien que je ne devais pas prendre le bébé dans mes bras, ordre de mon père. Heureusement pour moi, j'étais majeure et lorsque les médecins me demandèrent si je voulais prendre ma fille dans mes bras, j'acquiesçais et je repartis avec, refusant de voir ma tante ou d'autres personnes de ma famille.
Je m'enfuis ... Loin ... Enfin, pas si loin que ça puisque je trouvais refuge en Autriche. Je vécus 5 ans là-bas, comme une moldue. Je travaillais le soir, dans une boite de Strip-Tease. Je n'étais pas fière, croyez-moi, mais c'était le seul travail qui voulait bien de moi. Je restais 4 ans là-bas, et j'obtins des renseignements sur internet, car ma mère avait réussi à me joindre par ce biais. Mon père était peut-être allergique aux moldus, mais celle qui m'avait toujours aimé pour ce que j'étais savait ... Et j'appris ainsi que mon père était mort et que mon frère était parti de la maison. Cédant aux supplications de ma mère de me revoir et de connaitre sa petite fille, je revins en Angleterre où j'entrais à l'université. J'avais passé ma mes ASPICS par correspondance et enceinte, mais je les avais eu.
Je me retrouve donc aujourd'hui à Londres. Les choses ont bien changé puisque la vérité a été révélée aux moldus, et je ne m'en porte pas plus mal. C'est avec un réel plaisir que j'échange avec eux à ce sujet, et j'essaie de faire en sorte qu'ils n'aient plus peur. Concernant les mangemorts, je suis très inquiète. J'ai peur qu'une guerre éclate et que ma petite fille soit obligée de vivre cela. Je refuse de m'opposer aux moldus, ils sont comme nous.
En parallèle de mes études, je travaille à la bibliothèque. Je suis vraiment heureuse, et ma mère me garde ma petite fille très régulièrement. J'ai enfin retrouvé un équilibre familial.