Roman a découvert Londres en 2008 lors d’un séjour avec sa mère et sa sœur. Il a rapidement trouvé ses repères. Le nombre d’anglaises prêtes à lui rendre service ayant certainement aidé à ce qu’il s’y sente bien.
Une fois son diplôme de Durmstrang obtenu, Londres apparu comme une évidence. C’est en août 2009 qu’il prend ses quartiers dans un hôtel de luxe londonien. Même s’il n’a rien contre la relève de la garde, la Reine ou encore Big Ben. Le suédois affectionne davantage les soirées londoniennes que les monuments historiques.
Dès qu’il y a une fête un peu huppée, ou un afterwork branché, ou une soirée regroupant le gratin londonien, vous pouvez être certain de l’apercevoir. Mesdemoiselles, attention à vos collants.

Vous voyez le m’enfoutiste de base ? Celui qui ne sourcillerait pas, même si le monde entier venez à s’écrouler ? Et bien vous avez Roman. Tant qu’il a plafond illimité sur sa carte, une fille à chaque bras et une suite luxueuse, rien d’autre n’a d’importance.
Le moldus ont découvert la magie ? Et alors ? Ils ont bien découvert le feu aussi. Pourtant, ils ne sont pas tous pyromanes. Il ne se fait pas vraiment remarqué en tant que sorcier. Quand il drague une fille dans un bar, il fait apparaître une rose de son oreille, ou ce genre de tour de passe-passe. Mais la Magie, la vraie Magie, il la pratique en cours, et encore… Pas vraiment premier de la classe. L’attitude : « je suis riche, donc pas besoin de bosser ».
Sa mère pressent qu’il sera appelé à servir Voldemort. Mais pour le moment les seigneur noir n’est qu’un sorcier sans nez et sans réelle importance. On dit que les Mangemorts sont partout ? Peut-être… Peut-être en côtoie-t-il… Mais pour le moment il n’en a vraiment, absolument, rien à faire.
Vivre pour le plaisir, le luxe, l’argent et les femmes de tout horizon… Voilà tout ce qu’il désire.

Manoir Lovesson, Stockholm, Suède
Jeudi 7 Novembre 1991
18h52
La mère pousse, couverte de sueur, tentant d’expulser la chose ayant grandi en elle durant neuf mois. Il ne mérite pas encore le nom d’enfant ou de bébé, pas tant qu’il n’aura pas prouvé au monde qu’il est capable de survivre.
Mrs. Lovesson en est à sa troisième grossesse, mais aucun geignard n’a passé la première semaine. Il y eut d’abord une petite fille : Eugenia. D’après les rapports : mort subite du nouveau-né. Étrange que sa nuque ait été brisée, non ? En second : Marika, autre victime de la mort subite du nouveau-né malgré un contour des lèvres violacé. Cette accumulation d’infanticide n’a alerté personne. En même temps, qui oserait contredire Sissela Lovesson ?
La tueuse d’enfant pousse un cri monstrueux, loin de ses apparats hautains de dame du monde. L’enfant cri sous la souffrance de sa première inspiration. L’annonce se repend telle une traînée de poudre : c’est un garçon !
Pour la première fois, Sissela demande à tenir son enfant. Une lueur perce son regard de glace. La louve comprend enfin ce qu’est l’instinct maternel.

Manoir Lovesson, Stockholm, Suède
Mercredi 7 Novembre 2001
14h38
Roman est assis sur le muret du manoir. Il regarde sa petite sœur, Lisbeth, jouer dans le grand jardin. Il fait froid, un doux manteau de neige a recouvert tout le domaine, la ville, le pays… La fillette cours vers son frère, il sourit. Il prend ses mains avec délicatesse avant de souffler dessus pour les réchauffer.
-Roman faits un feu ! S’il te plait !
Il rit. Sa mère a commencé à lui apprendre les bases de la magie, mais n’a jamais osé pratiquer cet art sans la surveillance de Sissela.
-Allez Roman ! S’il te plait ! Je veux te voir faire un feu !
Le garçon ferme les yeux. Il se concentre, cherchant à se souvenir des mots ensorcelés. Il commence à réciter l’incantation. Il sent le regard étincelant de la petite Lisbeth sur lui. Alors qu’il arrive à la dernière syllabe, quelque chose vient le percuter à la tête, le faisant tomber nez en premier dans la neige. Il sent une étreinte rigide sur son bras. En se relevant, il découvre une chouette au plumage nacré, une lettre accrochée à la patte. Roman ira à Durmstrang.

Durmstrang
Dimanche 23 Avril 2006
17h09
-Avec ta gueule d’ange, je suis sûr que les nanas te cours après chez toi !
Roman se fait bousculer amicalement par un de ses amis. Il laisse se dessiner un sourire moqueur sur ses lèvres. Comme s’il valide cette remarque à son égard. Si seulement ses amis savaient… Sissela l’enferme au manoir durant les vacances, si bien qu’il ne connait pas vraiment beaucoup de filles. Il y a toujours Lisbeth, mais c’est sa sœur, pas vraiment le genre de fille avec qui on peut expérimenter les joies de la puberté. Non. Par contre, elle est à Beauxbâtons. Peut-être invitera-t-elle une amie cet été.
-En tout cas quelques filles dans ce trou, ça ne pourrait que nous réchauffer… Le cœur !
La bande de garçon rit et continue de se laisser aller à imaginer la chaleur d’un corps féminin contre leur peau.
Roman allume une cigarette, inspirant longuement l’épaisse fumée. Il repense à l’été 2005, l’été où il avait découvert ce qu’était les plaisirs charnels à deux. Cette soif de l’autre l’avait consommé entièrement. Ce besoin d’assouvir une pulsion plus animal qu’humaine. Perdant totalement le contrôle sur ses mouvements. Cette faim enfin repu au fond de son être. Cette première expérience avait déclenché quelque chose en lui. Enfin plutôt… Avait réveillé le démon qui sommeillait en lui. Oui, le démon… Il expire la fumée en jouant de sa dextérité pour on faire des cercles parfaits, avant de reprendre :
-Et si on proposait de faire un voyage « scolaire » avec Beauxbâtons ?

The Rembrandt, Londres, Royaume-Uni
Samedi 19 Juillet 2008
15h26
La porte de la chambre s’ouvre.
-Roman veux-tu…
Sissela reste sans voix devant le spectacle qui s’offre à elle. Le fils prodigue fume, une fille nue au-dessus de lui. Le lit ne cesse de grincer, malgré sa présence. Roman penche la tête et la regarde avec un sourire méprisant.
-Un garçon élevé par sa mère est plus sensible aux charmes des femmes.
La fille arrête tous mouvements en se rendant compte que la marâtre de son amant a fait irruption. Les sourcils du garçon se fronce alors que sa mâchoire se crispe sur sa cigarette.
-Qui t’as dit d’arrêter ?
L’adolescente prise entre la honte et l’envie ne sait comment réagir. En guise d’encouragement le suédois impulse sur ses jambes pour la faire reprendre son mouvement. Elle s’exécute toisée par la mère de son « soupirant ».
Sissela s’assoie dans un fauteuil à côté, allumant à son tour une cigarette.
-Tu sais que nous avons un rendez-vous ce soir ?
-Je suis occupé.
-C’est la combientième ?
-Aujourd’hui ?
La suédoise se masse les tempes. Les loups ne font pas des dragons. Malgré ça, elle sourit à son fils, comme si de rien était.
-Lisbeth t’attends dans le hall de l’hôtel.
Un éclair passe dans les yeux de Roman, il jette sur le côté la fille qu’il avait sur les genoux avant de se lever pour enfiler un caleçon et un t-shirt.
-Dis-lui que j’arrive.
-Bien sûr.
Sissela ressort de la chambre de son fils avant de rejoindre sa fille. Elle avait enfanté un être comme elle. Elle était incapable d’aimer ses autres enfants, parce qu’aucun d’eux ne pouvait comprendre cette faim inexplicable dans le creux de son ventre. Aucun… À part Roman.
-Mon petit garçon…

Manoir Lovesson, Stockholm, Suède
Dimanche 21 Juin 2009
12h47
-Roman tu vas vraiment partir à Londres ?
Les yeux de sa sœur sont à deux doigts de déverser un torrent de larmes. Il la sert tendrement contre lui, embrassant avec délicatesse son front.
-On sera plus proches, tu pourras venir les jours où tu n’auras pas cours.
-Tu me le promets ?
-Bien sûr. Allez petite fleur, ne pleures pas.
La louve pénètre le salon, crispant le fils.
-Alors c’est décidé ?
Le visage fermé de sa mère semble cacher une certaine amertume.
-Lisbeth, laisses nous.
-Laisse-la !
-Roman, nous avons à parler.
-Ce n’est rien.
L’adolescente et son frère se lève.
-Je t’assure Roman, ce n’est rien.
-On reparle tout à l’heure.
La fille quitte la pièce, et toute la tendresse du fils avec elle.
-Qu’est-ce que tu me veux ?
Sissela s’approche de lui en le prenant dans ses bras.
-Mon petit garçon a grandi si vite.
Il se retient de la pousser, restant de marbre sous les caresses de sa langue de vipère.
-De quoi voulais-tu parler ?
Elle le garde un peu contre elle, avant de le laisser respirer.
-Est-ce que tu comptes rejoindre les rangs des Mangemorts ?
-Et pourquoi devrais-je faire un truc pareil ?
-Roman, je suis sérieuse !
-Moi aussi… Tu crois qu’un sorcier sans nez fait vraiment peur aux Moldus ? Regarde sur internet et tu verras à quel point il est craint.
Le bruit éclate. Le visage du fils chéri et caché par une mèche de cheveux. La main de la mère est encore levée. Elle soupire d’un air exaspéré, relevant le haut de sa manche.
-Ton père aussi en était un.
-Mon père ?! Parce que tu te souviens de lui ?
-Roman. Je suis sérieuse !
-Et moi je m’en balance.
Le jeune homme se détourne de sa mère, quittant la pièce pour rejoindre sa sœur.
-Par pitié, fais attention aux signes…

The Royal Park Hôtel, Londres, Royaume-Uni
Vendredi 31 Juillet 2014
20h38
-Roman...
Il ne l’écoute pas, trop occupé à lui embrasser la nuque.
-Roman, je dois te parler.
Il grogne avant de se retirer et de l’observer.
-Qu’est-ce que t’as ?
-J’ai quelque chose à te dire…
-Ouais, j’avais compris… Donc ?
Il enfile une cigarette entre ses lèvres avant de l’allumer.
-Je crois que je tombe amoureuse de toi.
Le garçon soulève un sourcil en la toisant du regard.
-Et ?
La fille reste figée. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien attendre d’un garçon comme lui ? Qu’il lui dise qu’il partageait ses sentiments ? Il en était dépourvu.
-Et… Je… Je suis enceinte…
Pour la première fois depuis très longtemps, Roman s’étouffe avec la fumée de sa cigarette.

St Thomas’ Hospital, Londres, Royaume-Uni
Samedi 14 Février 2015
16h11
Roman est assis dans la salle d’attente. La gamine qui lui avait dit la phrase tabou « Je t’aime », quelques mois auparavant, se trouve aujourd’hui en salle de travaille pour enfanter la progéniture du suédois. Très regardant sur ses relations, il ne sait même pas si elle est une sorcière, une moldu, ou cet autre truc au nom imprononçable. Après tout c’était une fille, il n’avait pas besoin d’en savoir plus.
Il sort son paquet de cigarette et en allume une. Juste en dessous d’un panneau semblant interdire ce type de pratique. Il s’étire en regardant dans le vide.
-Mr. Lovesson ? C’est une fille. Si vous voulez bien me suivre.
Il se lève avant de suivre l’infirmière jusqu’à une salle dotée une baie vitrée, le séparant d’une douzaine de bébés. Il n’a pas besoin qu’on la lui montre. Il la reconnait. Il a envie de la prendre dans ses bras, mais l’infirmière l’arrête avant qu’il n’entre.
-La mère ne veut pas garder la petite. Est-ce que vous la gardez ? Où doit-on la mettre en adoption ?
Il n’a pas besoin de réfléchir pour répondre.
-Elle s’appelle Viola Lisbeth Lovesson.

Ceci étant dit, tout étant parfait, tu es validé Je t'invite à aller recenser ton avatar ici, ta petite particularité là ainsi que ton métier ici. J'espère que tu te plairas bien ici en tout cas