personnage inventé   personnage prédéfini scénario (nom du joueur)

Beryl est née à Liverpool dans le Merseyside. C'est dans cette ville qu'elle a grandi et il lui a été assez difficile de la quitter, mais elle ne regrette pas son choix d'avoir voulu migrer vers la capitale anglaise pour intégrer l'université. Après tout, il est de coutume pour les futurs étudiants de choisir de s'inscrire dans une université éloignée de la demeure de leurs parents, ainsi elle fait honneur à cette tradition. La véritable raison derrière son emménagement à Londres n'en reste pas moins la curiosité et l'attrait suscités par une mégalopole si légendaire.

Beryl a toujours été l'incarnation vivante de la désinvolture. C'est pourquoi le fait d'avoir appris via le journal télévisé l'existence de sorciers, d'un monde magique et de la réalité de l'univers relaté dans la saga Harry Potter ne l'a pas plus interpellée que cela. Elle y serait presque indifférente, tant elle paraît détachée de la situation et des conséquences que cela induit. Elle n'est pas pour autant hostile aux sorciers et les traiterait tels des égaux si elle été amenée à en côtoyer, enfin, ceux qui ont des aspirations proche du commun des moldus; il est sûr que les Mangemorts ne lui inspirent pas les sentiments le plus doux que l'on puisse imaginer mais elle les place dans sa tête à peu de différence près au même rang que les odieux criminels humains qu'à pu voir naître la planète. Elle ferait ainsi figure de tempérance dans ce climat chaotique qui règne et déchaine malheureusement de nombreuses pulsions aussi extrêmes qu'injustifiées dans chaque camps, selon elle. Concrètement, ce que Beryl espère, c'est de pouvoir continuer sa vie sans être prise dans une guerre qu'elle estime inutile et vaine. Quelque part, c'est une chance que la magie existe, alors la voir devenir synonyme ou simplement un énième prétexte pour faire disparaître la paix dans un monde ou dans l'autre est intolérable.

Liverpool, où l'on peut admirer l'espèce unique des Liver birds trôner au sommet des  édifices les plus importants de la ville. Liverpool One, l'étendue des enseignes de vêtements, de chaussures, de sacs ainsi qu'une poignée de boutiques aux articles plus amusants qu'utiles, à seulement quelques mètres des docks, des restaurants et des musées. Avec ses pubs en centre-ville plus ou moins connus et emblématiques, comme le Philharmonique et son intérieur cossu orné de vitraux, de structures en bois précieuses sculptées et vernies qui recouvrent les murs des différentes petites pièces aménagées de plusieurs fauteuils de style Chesterfield au cuir tanné et visiblement usé. Un morceau de choix, un repère idéal qui inspire et réconforte. C'est là, dès qu'elle eu autour de la quinzaine et accompagnée de son frère majeur et de sa sœur, que Beryl passa un nombre d'heures dont elle a elle-même perdu le compte. Comme ses aînés avant elle, elle y lisait entre autres ouvrages la populaire série des aventures du jeune sorcier Harry Potter. Elle trouvait l'idée de ce monde magique extrêmement intéressante et bien construite aussi. C'en était presque étonnant de voir les détails parfois fournis par l'auteur et elle était en admiration devant une créativité si poussée qui nourrissait allègrement la description dans le récit. Toutefois, Beryl n'était pas assez naïve pour croire à l'existence de l'inconcevable. Elle lisait les différents opus pour passer le temps, comme elle le faisait avec la plupart des livres. Elle avait également assisté à la projection des films, au fur et à mesure de leur sortie au cinéma, pourtant Beryl n'aurait jamais prétendu être une « véritable fan » de la série.
Loin de lui déplaire, c'était simplement lié au fait qu'elle se savait moins investie que d'autres à ce sujet, elle avait d'autres occupations et se sentait peu concernée. Peut-être était-ce là la conséquence de ne pas avoir réellement « grandi en lisant les livres ». Parce qu'elle les avait lus de manière déliée et irrégulière, fidèle à elle-même, esprit libre qui vagabonde s'accordant ainsi maladroitement avec la rigueur.

Le temps s'écoula tranquillement ou vite, c'est selon, et puis enfin, la nouvelle éclata au grand jour. L'inconcevable était devenu réalité. La réalité avait elle-même été abusivement victimisée et falsifiée ; oui, l'univers magique dont une certaine J. K. Rowling avait dépeint les moindres recoins existait bel et bien, mais les héros et leurs actes braves et épiques n'étaient que de la poudre aux yeux, une illusion. A demi jonchée sur une chaise, Beryl fixe sur l'écran de télévision la figure du présentateur du JT de ce matin-là, la mine attentive, remplie de doute. Ses céréales mollissent dans son bol, sa cuillère, qu'elle tient à quelques centimètres de sa bouche, a déjà laissé des gouttes former une minuscule flaque de lait au sol tandis que la chronique se poursuit ; le présentateur cite ses sources, remercie l'envoyé spécial chargé du duplex et enchaîne sur le titre suivant à l'ordre du jour comme à son habitude. L'heure avance et c'est la voix d'une personne dans la pièce voisine qui lui intime de rapidement se préparer pour ne pas être en retard qui sort Beryl de son immobilisme.
Elle se souvient alors de ses aînés qui, plus sceptiques encore qu'elle, lui répétaient souvent de ne pas trop se plonger dans un monde imaginaire créé de toute pièce par un cerveau inventif puisque, après tout, il ne s'agissait jamais que d'un monde d'irréel.


« Cette fois-ci, la fiction dépasse le réel, semble-t-il. »

Beryl s'informa alors du mieux qu'elle le pu, bien qu'elle commençait à devoir songer à son installation à Londres et manquait de ce fait de temps à consacrer à ces recherches, sur la teneur du monde magique réaliste. Elle appris bientôt que les Mangemorts existaient, comment les sorciers se comportaient, tombée la couverture de la fiction et eu même vent de l'étrange et redouté phénomène Wizzgle. Les preuves sont irréfutables ; tant de sources différentes ne peuvent s'être concertées pour mener à bien si longtemps une telle farce, des témoignages, des vidéos et des images, tout est là. Et ça concorde, ça coïncide. Pourtant Beryl est rationnelle, elle tente de s'en tenir aux faits. Malgré cet effort et après avoir finalement posé ses cartons dans la capitale avec excitation et joie en prévision du quotidien animé qui l'attend, elle ne demeure qu'à peine convaincue.

Elle-même s'en étonne : « Faudra-t-il donc que je le vois, de mes propres yeux, pour y croire ?

[...]

Mais non, c'est impossible. »