I'm a sweet transvestite

Quand il est né, James Sirius Potter a tout de suite été aimé. Sûrement que son patronyme vous en donne la preuve mais si vous en voulez plus je peux vous assurer qu’une grande fête avait été donné en son honneur. Vous imaginez, vous, un nourrisson qui vient tout juste de naître entouré d’adultes de tous les âges qui lui font des bruits bizarres tout le temps pour tenter de le faire rire ? C’est pitoyable et pourtant ça a été ainsi. Sa mère, bien qu’elle ait voulu une fille, était très fière de lui et l’avait aimé tout de suite. Son père, le très célèbre Harry Potter, l’aimait aussi et il s’était promis de ne rien rater avec lui. C’était une bonne blague je trouve. Le jour de ses onze ans, après avoir reçu sa lettre de Poudlard et que sa mère lui ait lacé ses chaussures devant le train – notez bien ce détails – elle l’avait embrassé sur le front et avec un grand sourire l’avait regardé : « Tu verras mon petit prince, à Gryffondor ils sont tous très gentils et tu vas beaucoup t’amuser. » Ils avaient tous étaient persuadés qu’il serait pris dans cette maison, qu’il hériterait du même caractère que ses parents mais le Choixpeau en avait décidé autrement. Poufsouffle avait été décidé et il avait été très honteux de l’apprendre à sa mère. Elle ne lui avait pas montré sa déception et avait plutôt préféré le réconforter en lui indiquant qu’il restait son fils prodigue tout de même.

Le fils prodigue. C’était bien quelque chose qui sortait par les trous de nez du Potter. Il ne voulait plus qu’on le voie ainsi. Il n’aimait pas qu’on le montre du doigt en criant qu’il était le fils de Harry Potter, le célèbre sorcier des romans, celui qui avait combattu Lord Voldemort. C’était tellement risible. Aussi, pour canaliser sa colère et sa rage qui bouillait en lui, il s’en prenait à son père. Ils avaient toujours été amis et souvent ils avaient joué ensemble mais depuis son arrivée à Poudlard et ces moqueries qu’on lui faisait, il ne pouvait s’empêcher de rendre Harry le responsable de tout cela. Ainsi, chaque fois qu’il le voyait il ne l’appelait pas « père » ou « papa » mais bien « l’élu » ou « le garçon qui a survécu » au plus grand désespoir du paternel. Vous comprendrez donc que Sirius n’a pas été un enfant facile. Il était gâté, certes, - et il l’est toujours – mais il a toujours voulu laisser tomber ses parents et ne plus les voir. Il voulait qu’on le voie tel qu’il était et non tel que son nom était. Mais ce qui l’énervait vraiment n’était pas qu’on attendait d’être à la hauteur de son nom, c’était qu’on l’assimile à un personnage fictif. Il avait envie de crier à toutes les personnes qui pensait que son père était un héros qu’il n’était en réalité qu’un pauvre ancien strip-teaseur déprimant depuis qu’il avait tué sa pauvre chouette   d’un coup de batte. Il avait été content que ses parents divorcent et il s’était affirmé que sa mère méritait beaucoup mieux. Elle n’avait pas à rester avec un homme qui ne l’aimait sûrement pas pour ce qu’elle était et qu’elle aspirait à devenir quelqu’un de bien meilleur. Il en voulait à Sainte Mangouste de ne pas l’accepter juste à cause de ses cheveux et il avait même voulu aller leur détruire quelques affaires dans leur hôpital mais bien rapidement il s’est souvenu qu’il n’était pas du genre à aller « foutre la merde » quelque part.

Ainsi, ses années à Poudlard passaient. Il avait intégré l’équipe de Quidditch de sa maison, aimant cette popularité qui lui revenait grâce à ce sport qu’il n’aimait pas. Mais un jour qu’il se changeait, un serpentard était venu près de lui. Il lui avait donné un claque sur les fesses ce que le Potter n’avait… Non en réalité il n’avait pas su comment réagir. Il avait eu peur, certes, car c’était un  Serpentard et donc un serpent, mais ce geste mal placé n’avait pas été quelque chose de si dérangeant. Alors le Sirius il avait été complètement perdu. Il ne savait plus quoi penser ni quoi faire et donc pour se rassurer s’était mis en tête d’aller coucher avec la prof de divination. Ce qu’il avait réussi. La jeune femme avait été renvoyée sur le champ lorsqu’on avait appris qu’elle avait eut une relation sexuelle avec un élève et Sirius ne s’en était pas préoccupé. Mais il recevait des hiboux chaque jour, avec des messages douteux du professeur qui le suppliait de l’aimer, ou qui lui annonçait une fois qu’elle était enceinte. Il ne  l’avait bien évidemment pas cru et ne répondait à aucun message en pensant qu’elle finirait par se lasser.

Et finalement, il a fini ses études. Il a passé un an à l’université Magique, s’amusant beaucoup un peu à draguer les jeunes demoiselles qu’il croisait, se prenant beaucoup parfois quelques râteaux de belles filles. Et il y avait eu cette grande révélation, la mise à jour de son monde aux moldus. Personnellement, ça ne l'a absolument pas dérangé. Pour les jeunes demoiselles qui ne le connaissaient pas il était "Sirius Potter, le fils de l'élu" alors qu'en réalité il était "Sirius Potter, le fils de  strip-teaseur retraité". Il a presque béni cette révélation, étant donné que les sorcières commençaient à connaitre de mieux en mieux le jeune Potter et que séduire une moldue  n'était pas son fort - il fallait avant faire attention à ne rien sortir sur le monde magique alors pour lui qui n'écoutait jamais en cours d'histoire des moldus vous imaginez le calvaire! Alors Sirius se servait de son patronyme pour séduire beaucoup de sorcières ou de moldus (ah on avait demandé de pas les toucher ? Désolé mais Paupol il a faim !) se protégeant tout de même pour ne pas avoir de problèmes –juridiques et sociaux – mais aussi… un homme. Il avait été saoul un soir dans un bar. Il avait essayé d’aborder toutes les filles mais aucune n’avait voulu de lui. Et un jeune homme s’était approché de lui, commençant à lui faire des avances sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Il avait voulu raccompagner le Potter chez lui mais il avait refusé. Ils s’étaient embrassés et le reste j’imagine que vous vous en doutez. Lorsqu’il s’était réveillé le lendemain matin, Sirius était dans un lit, les draps défaits et sans aucun habit. Il s’était dis qu’il avait encore passé la nuit chez une jeune femme en manque mais lorsqu’il avait entendu un sifflement masculin chanter sous la douche il avait pris peur. Comme à son habitude – voir même plus rapidement – il avait attrapé ses affaires et été sorti de l’appartement, courant presque pour échapper à cet homme avec qui il avait passé la nuit. Il avait préféré oublier ce passage de sa vie, ne le répétant à personne et n’essayant même pas de se rappeler le visage du garçon. Il avait continué sa vie de vagabond, oscillant entre les bars et les études, ne prenant aucun parti dans les actualités présentes, se moquant éperdument des actions de Lord Voldemort se disant que tant qu’il ne l’empêcherait pas de vivre il ne voudrait pas sa mort.