It's a joke so laugh or else

Enfant, Solis était un véritable spécimen, il pouvait passer des heures à préparer une de ses bêtises légendaire mais n'avait jamais assez de patience pour poser ses petites fesses sur une chaise et travailler avec son tuteur. De toute façon, la plupart de ces tuteurs s'en allaient après la cinquième blague sur leur personne, parfois moins. Il trouvait ça grisant, appuyer sur les bons boutons pour pouvoir jouer avec une personne comme avec une marionnette, ça lui plaisait. De toute manière, il n'avait que ça à faire n'est-ce pas ? Il a passé la plupart de son enfance pratiquement enfermé dans son manoir parce qu'il pouvait à tout moment changer quelque chose de son corps sans y faire attention en présence d'un moldu. La métamorphagie constituait un membre apart de son corps, un membre un peu trop grand pour lui dont il n'arrivait pas toujours  à prendre conscience et quand il pensa enfin qu'il pouvait se contrôler et réussit à convaincre ses parents de le mettre dans une de ces écoles pour moldus dont ils semblaient tout les deux si friand, ça ne c'est pas si bien terminé.

Mais s'il y a une chose que Solis se souvient de son enfance, c'est qu'elle était heureuse. Et ses parents, eux étaient le meilleurs parents du monde, (ils le sont toujours d'ailleurs), au lieu de s'énerver du départ des tuteurs ils s'intéressaient à la technique de la blague, comment il a fait ça et ça, pourquoi ceette blague en particulier, comment les améliorer aussi, surtout comment les améliorer. Sa mère disait toujours pour les justifier : " Si tu as décidé d'être bon dans quelque chose, au moins fait en sorte d'être le meilleur "

Ainsi, il passait beaucoup de temps dans la bibliothèque à la recherche des choses de plus en plus bizarre et quand ça ne suffisait pas il fuguait quelques heures de la vu de son elfe de maison, Croque-Mou, pour faire un tour du côté des moldus, ça le fascinait au début, la façon dont ils vivaient sans avoir conscience de la magie. Du moins c'est ce qu'il ne pensait, quand l'été de son premier départ pour Poudlard il tomba sur une vitrine qui mettait en valeur le premier des livres de la saga d'une moldue , JKR, qui écrivait sur un certain Harry Potter et l'école des sorcier. Son père le retrouva là, devant cette vitrine quelques minutes plus tard et lui proposa de lui acheter les romans disponibles, les quatres premiers tomes.

Ils lurent les romans en famille, tout les trois, dehors dans le jardin du manoir, parfois à l'intérieur lorsqu'il pleuvait, c'était leur rendez-vous de fin de journée, un peu comme pour se retrouver avant qu'il ne doivent partir pour Poudlard. A chaque fois qu'un d'eux finissait de lire à voix haute, les parents de Solis lui posaient des questions sur les passages, ce qu'il aimait, ce qu'il n'aimait pas. Il ne lui ménagèrent rien de la vérité, c'était une de leurs quelques règles, toujours dire la vérité, et c'est comme ça qu'il apprit la véritable nature des personnages des romans, certains avaient même fait leurs études avec ses parents d'ailleurs.

Un choc ? Pas vraiment, plus une prise de conscience sur la vie, il était si simple de faire croire ce que l'on voulait faire croire aux autres et tout comme un livre on pouvait avoir une couverture qui cachait sa véritable nature. S'il ne mentait pas, Solis était assez rusé pour en dire assez et laisser l'autre personne tirer ses propres conclusions. Il savait déjà à l'époque qu'il serait un Serpentard, comme Voldemort.

D'ailleurs, autant il entendait parler du personnage à table et n'hésitait pas à poser ses questions, autant dans les livres de JKR, il semblait être un fou furieux avec un sérieux problème congénital pour un garçon de onze balais, dont il n'arrivait pas à ce débarrasser et c'était bien trop embarrassant pour vouloir le prendre comme modèle.

I'll do anything my way, and my way only.

Serpentard, le vert et l'argent lui allait bien au teint.
Gardien de but de son équipe de quidditch, le meilleur des quatres équipes et bientôt le meilleur que Poudlard n'est jamais vu en troisième année.
Certain d'être élut préfet et préfet en chef dans les années à venir pour rendre fière sa maman.
Oh et plus d'une cinquantaines de blagues réussit sans se faire prendre.

Et parlant de se faire prendre, il faisait noir dans la réserve de la librairie, et seulement quelques rayons de lumières apporté pas la Lune passaient à travers l'unique lucarne de la pièce. Il y était presque, le livre devrait être dans ce rayon. Il cherchait un livre de potion un peu plus avancé que ce qu'il avait à portée de main dans la bibliothèque. Ce n'était pas pour une de ses blagues mais plus pour un achèvement personnelle et puis il avait besoin de bien connaitre toute les potions déjà créer pour pouvoir faire la sienne, unique en son genre.

"Que fais tu ici ?"

Et à peine eut-il le temps de tourner la tête qu'il fut éblouit par un rayon de lumière dans les yeux, oubliant de changer son apparence tant il essayait de ne pas se faire aveugler par la lumière.

"Baisse ta baguette, tu m'aveugles" rétorqua Solis sans perdre son calme, du moins en apparence.

La personne baissa sa baguette après un reniflement dédaigneux et le jeune serpentard put s'apercevoir de qui il s'agissait. Alessandro Corleone, un Serpentard, un sixième année, préfet et capitaine de quidditch de Serpentard, avec une sacrée réputation d'ailleurs. Mais ce n'était qu'une réputation et si Solis savait quelque chose c'est qu'une réputation ça se construit.

"Corleone, ça fait plaisir de te voir"

"Troisième étagère en partant du bas, le livre à la reliure orange et bouge vite Shafiq, ton meilleur ami s'impatiente"

"Merci bien" répondit le troisième année en tirant le livre et de sortir de la réserve, il s'arrêta un instant et regarda vers l'autre jeune homme pour lui dire "Il risque de neiger demain, on a toujours entrainement Captain ou je m'arrange pour qu'on nous change d'horaire avec les Gryffondor ?"

"Si tu peux réussir à nous changer d'horaire fais le, sinon n'oublie pas tes gants, la dernière chose dont j'ai besoins c'est que tes mains glacent de froid parce que tu pensais à autre chose avant de venir à l'entrainement."

Solis hocha la tête avant de sortir de la bibliothèque, tirant un Balthazar anxieux derrière lui. Souriant à l'idée de son capitaine de quidditch qui surveillait ses arrière et qui lui donnait parfois quelques idées de blagues, c'était leur secret, tout le monde les pensait proche uniquement lorsqu'il s'agissait du quidditch, encore une histoire de réputation.

I'll be the king of the world

Il fallait qu'il fasse vite, il avait rendez-vous avec sa mère pour déjeuner au coeur de Londres dans pas longtemps et il devait refourguer toutes ses potions avant demain, en gros, soit il le faisait maintenant, soit il ne le faisait pas du tout. Il devait trouver une combine et rapidement, et alors sans vraiment y penser il prit l'apparence de l'oncle d'Alex, un cerbère avec assez de pouvoir pour donner des ordres à la orde de larbins mangemorts qu'il avait aperçu dans le bistro du coin. Il transforma ses vêtements en un coup de baguette, et s'avança un pas de conquérant vers l'établissement. C'était sa partie préféré, jouer un rôle c'était une seconde nature chez lui.

Arrivé devant leur table, il attrapa un verre et renversa le contenu sur celui qui semblait être le "petit chef", toujours agir le premier, faire quelque chose de choquant, pour ne pas les laisser douter qu'il n'était pas celui qu'il prétendait être.

"Je peux savoir ce que vous foutez ici alors que je n'ai toujours pas reçut les potions que je vous ai demandé d'aller me chercher."

Il s'arrêta un instant et reprit tout aussi sec avant qu'un de ces idiots n'est l'idée de prendre la parole

"Allez et que ça saute, je veux recevoir tout ça ce soir chez moi, le mec est à Shoreditch près du bar le Sans-nez, il a les cheveux blanc et ressemble à un furet. Et qu'est-ce que vous foutez encore ici bordel !" Tonna-t-il une dernière fois avant de transplaner, il avait quelques secondes pour encore une fois transformer ses vêtements et changer sa figure et sa stature, récupérer ses flacons pour retransplaner à l'endroit du rendez-vous. Il arriva deux secondes à peine avant les idiots, les arnaqua de façon conséquente, attendit qu'ils filent pour se changer une dernière fois.

Par la barbe de Merlin en couche culotte à pois, faire du business ça creuse, heureusement qu'il était l'heure de manger tient !

Have you meet me ? you understand why hurricane are named after people then, don't you.

Qu'est ce qu'il faisait de sa vie ?

Et bien pour l'instant il vendait les potions qu'il cuisinait au noir plus pour le fun que pour se faire de l'argent tout en continuant ses études, il n'avait pas vraiment besoin de l'argent mais c'était drôle de voir parfois jusqu'où les gens étaient prêt à aller pour du polynectar ou une des autres potions tout aussi basic. Solis se savait doué, un don avait dit son professeur de potion à Poudlard, tout comme celui de l'Université d'ailleurs. Pour lui c'était une partie de lui, pas un don, juste une partie de sa personnalité, comme le fait qu'il détestait les bananes et était en couple avec un homme qui refusait de lui montrer ses sentiments ou de faire son coming-out.

Il se faisait peur parfois, son côté blasé n'avait pas de limite et c'était sans doute pour ça qu'il avait autant de followers sur youtube, se côté "cool" et relax que tout les moldus fans de JKR cherchaient chez un sorcier. Il n'avait pas prévu de faire sensation, et ça ne lui faisait ni chaud ni froid d'ailleurs, il avait toujours les mêmes objectifs et ambitions, il était toujours cet homme drôle, sarcastique et anxieux face à son copain qui se cachait derrière une façade extrêmement travaillé au fil des années à côtoyer moldu et sorcier.

Il était Solis Shafiq rapide, imaginatif et stratégique avec une confiance en sois qui crève le plafond, il était sarcastique et indépendant, décisif, précis et determiné, arrogant et ouvert d'esprit.

Il était aussi Solis Pink Shafiq, le garçon loyal, passionné, suspicieux de tout et de tous, qui aime manipuler les gens mais jamais trop, il était jaloux, observateur, débrouillard, ingénieux et plein de ressource.

Il était imparfait et il n'en avait rien a foutre, parce qu'aussi imparfait qu'il était tout le monde le croyait parfait et une vérité universel ne peut être contredite, n'est-ce pas ?